D-13: noir complet [MF][French]

*Two months ago I met a girl online. Problem: I was about to move to another city and wouldn’t be back before early April. We took that as an opportunity to learn to know each other before meeting in real for the first time. What started by innocent conversations became a steamy stream of erotic games. She is on family holiday now with absolutely no chance of sexy time between us anymore. To make her wait until we meet for the first time, I decided to write her a short, erotic story a day until we meet in two weeks. This is the third one.*

Le bandeau qui me couvrait les yeux dans la main, j’ouvre lentement les paupières de crainte d’être éblouie. Rien ne perce l’obscurité totale. Pas un souffle sur ma peau nue, pas un bruit dans mes oreilles ; seule la châleur presque suffocante qui déjà fait perler de fine gouttes de sueur me permet de garder un contact avec mes sens. Je me laisse pénétrer par ces ténèbres.

La pièce doit être vide: son souffle semble résonner en un faible écho. Son corps brûlant rayonne à quelques centimètres derrière moi, mais il ne bouge pas. L’eau me perle du front et glisse lentement entre les seins et les cuisses. C’est au moment où j’esquisse un mouvement pour m’éponger que ses mains viennent se poser sur ma taille pour me coller à lui. Mon dos se trempe de sa sueur tiède pendant que sa langue doucement me caresse derrière les oreilles. D’un mouvement de son bassin il me fait reculer d’un pas, d’une pression de ses mains je me retourne, d’une invitation je viens m’allonger sur lui. Ce qui semble être des dizaines de coussins, futons et couvertures forment sur le sol un écrin doux et moelleux.

J’ai les yeux grands ouverts mais je ne vois rien. Ni ses pupilles quand je l’embrasse, ni les courbes de son torse quand mes doigts le caresse, ni ses mains quand elle se ferment sur mes hanches ou viennent chercher mes seins pointus. Le silence absolu fait résonner chaque bruit de nos corps: nos souffles allongés, le clapotis de nos baisers, les tissus froissés, le frottement de nos ventres quand je descends vers ses cuisses, le crépitement de ses poils sous mes ongles. Sous ses voyelles soufflées j’entends le bruit de sa peau quand d’un mouvement lent je découvre son gland humide.

Son sexe est trempé de nos sueurs et de ma salive. Allongée sur le ventre, j’embrasse et mordille tendrement ses bourses lourdes. Ses cuisses se crisquent au fur et à mesure que ma langue virelote autour de lui. Sa respiration rauque s’accélère et bondit de mûrs en mûrs quand je l’introduis au plus profond dans ma bouche. Je lui prends les deux mains quand je le sens se tendre. En saccades sa jouissance coule dans ma gorge. Ses doigts se vérouillent sur les miens.

Nous restons immobiles et silencieux dans l’obscurité. Une main vient se poser sur mes fesses.

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